Radikal raconte le destin tragique d’un jeune Indonésien, DJ toxicomane dans une boîte techno, qui glisse de la drogue vers le jihad

Éditions Gope, 13 x 19 cm, 252 pages, ISBN 979-10-91328-47-0, 18.85 €

mercredi 24 octobre 2018

Radikal d’Olivier Castaignède : sur les platines d’une génération

C’est d’un premier roman, encore une fois, dont Lettres it be va vous parler aujourd’hui. Un premier roman qui n’a pas fait de vagues pour l’instant au beau milieu d’une rentrée littéraire […] marquée justement du sceau des premiers écrits. Mais un premier roman résolument marquant, qui en fait un livre à ne pas rater : Radikal d’Olivier Castaignède à découvrir aux éditions Gope. On vous dit tout dans les lignes qui suivent !

[…]

Article original


# L’avis de Lettres it be

Dans ce roman qui respire le vécu personnel de son auteur, Olivier Castaignède nous raconte le quotidien de Hendro, alias Radikal, le héros éponyme de ces quelque 246 pages. Un quotidien bercé entre les soirées les plus folles de Jakarta où officie notre Hendro comme DJ, et les questionnements les plus profonds. Drogues, sexe à outrance, abandon de soi… Existe-t-il encore une porte, un salut au beau milieu de cette déchéance fluorescente ? Et si le don de soi ultime était cette porte, cette dernière porte à ouvrir ?

Au-delà de l’immersion dans les nuits de Jakarta au côté de l’un de ses DJs les plus réputés, force est de constater que Radikal va plus loin, et repousse les limites de la simplicité. D’une première partie faite de beats, de drogues dures et douces et de sexe, l’auteur nous mène doucement mais surement vers une seconde moitié bien plus poussée, articulée autour de l’idée de religion, de libération autant physique que spirituelle. Une religion qui fait ici office de réponse à toute une jeune génération perdue, en quête d’elle-même, prête à tout. Et quel tableau d’une frange de réalité que nous connaissons bien…

Mêlant plusieurs thématiques majeures sans coup férir, Olivier Castaignède propose avec Radikal un roman brillant parce que dur, parce que parlant sous tous ses angles. L’auteur ne prend jamais le risque de mélanger inutilement les idées, les personnes ou les situations. L’essentiel est là, et bien là. Entre djihadisme indonésien rampant et surréalisme des nuits agitées à la vitesse des platines, ce livre frappe fort et surprend, jusqu’au bout. Une (très) heureuse découverte.

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